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14 mai 2013 2 14 /05 /mai /2013 07:00

J’aime les jeux vidéo, on ne va pas revenir cent-sept ans là-dessus. C’est pas ma faute, je suis né ainsi. Et en plus, il parait que c’est héréditaire, mon père aussi aime ça. Quelle tragédie, quand on y pense, toutes ces heures perdues à s’amuser au-lieu de glander devant Une Famille en Or.

 

Je ne fais pas une fixation sur la Pologne, je ne désire pas ardemment tout ce qui arbore un drapeau blanc et rouge, sinon j’aurai déjà envahi Monaco avec mes petits poings. Si j’achète un bouquin d’un auteur polonais, c’est tout d’abord parce qu’il m’intéresse, idem lorsque je regarde un film polonais. J’irai jamais m’infliger un supplice juste parce que c’est polonais (et là j’ai une petite pensée pour mes amies slovaques qui s’imposent quantités de daubes françaises juste parce que ça vient de chez nous).

Il en va de même avec les jeux vidéo. Avant d’acheter un titre qui a été développé par un studio polonais, j’achète surtout un jeu qui me fait envie. Après, tant mieux si ça me donne de quoi écrire un de mes deux billets hebdomadaires.

 

Comme je l’avais souligné il y a bien plus d’un an, la Pologne est un pays qui produit de bons jeux vidéo, et est un acteur qui compte, notamment et surtout dans le monde du PC avec CD Projekt. Pourtant, je ne joue que rarement sur ordinateur, mon netbook ne pouvant faire tourner que poussivement Jedi Knight (c’est suffisant, remarquez). Je suis un joueur console, et CD Projekt n’a sorti que The Witcher II sur Xbox 360, pas le I. Donc ça me fait un peu suer de prendre une histoire en route (coucou les joueurs PS3 qui ont commencé Mass Effect à l’épisode 2). Toute cette longue introduction pour dire que l’été dernier, je me suis payé Bulletstorm, par People Can Fly, à moins de dix euros sur Xbox 360, et que j’ai bien kiffé.

Bulletstorm et People Can Fly, j’en avais déjà vaguement parlé lors de mon billet présentant les studios de jeux vidéo en Pologne, mais depuis, donc, j’ai pu poser les mains sur ce titre qui, à défaut de révolutionner le petit monde vidéoludique, m’a bien fait marrer, du genre « gros rire gras ».

 

Bulletstorm-Xbox-360-Box.jpg

 

Bulletstorm est un First Person Shooter futuriste, avec tous pleins d’aliens et de technologies lasers. On incarne Grayson Hunt, chef alcoolique d’une bande de Pirates de l’Espace, ancien membre de l’équipe Dead Echo sous les ordres du General Sorano, qui les a trahi. En cherchant à se venger, Grayson et son équipage s’échouent sur une planète hostile. Voilà, c’est de la série B, mais ça passe bien parce que c’est totalement assumé, et les dialogues font toujours sourire, s’inspirant sans vergogne des pires nanars d’action des 80’s.

 

Ce qui distingue Bulletstorm des autres FPS est son système développé de score. Chaque ennemi tué rapporte un certain nombre de points en fonction du style : plus c’est original et difficile, plus les points obtenus sont élevés. Il existe des dizaines de manière de massacrer les vilains extra-terrestres, en combinant par exemple le fouet pour amener l’ennemi vers nous, le repousser d’un coup de botte, puis le cribler de balles pour qu’il aille s’empaler sur un cactus géant. Plus c’est sadique et plus c’est amusant, d’autant plus que les noms de ces skillshots sont très recherchés : Acupuncture, Tapette à mouches, Explofion (« Tuer un Burnout en tirant sur l'excroissance de son cul »), Trou de balle, Bouboule de feu, Révolution française (« Décapiter au moins deux ennemis d'un seul tir chargé »), Fontaine à bidoche, Chiche-kebab…

 

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On se marre donc bien tout au long de la virée sanguinolente de Grayson et son équipe, mais cela se finit rapidement, en environ sept heures (je sais, c’est la moyenne pour un FPS aujourd’hui, mais je ne m’y habituerai jamais). Cependant, une campagne plus longue aurait fini par lasser, cela s’arrête pile quand il faut. Et puis ce n’est pas le seul mode de jeu que propose Bulletstorm

Le mode Echoes nous lâche sur une carte, et l’objectif est simple : faire le plus grand score en un temps donné. Enfin, l’unique mode multijoueur est Anarchy, qui largue quatre joueurs sur une carte, où ils doivent repousser des vagues d’ennemis le plus longtemps possible.

 

Bulletstorm est beau, Bulletstorm est bon, mais Bulletstorm est spécial : il faut vraiment être dans le trip sous peine de vite se lasser. Ce n’est pas un jeu révolutionnaire, il est classique dans sa construction, mais bon, pour un soft que l’on trouve facilement pour 10€ ou moins, ça vaut le coup d’essayer.

 

D’ailleurs, je n’ai pas été le seul à apprécier Bulletstorm. Il a recueilli une note de 84% sur l’agrégateur Metacritic. Quant aux ventes, même si elles ont été trop faibles pour espérer un second opus, cela reste relatif : avec un million de ventes en mars 2011, après un mois de commercialisation, l’on atteint là des chiffres que beaucoup de studios ne souhaiteraient rien qu’effleurer.

 

 

(J'adore ce trailer.)

 

A noter que People Can Fly a sorti le mois dernier une préquelle à LA série phare de la Xbox 360, Gears of War (Ha… quoi ? Halo ? Connais pas.) qui s’est ramassée des critiques mitigées (79% sur Metacritic quand la série principale tournait à plus de 90%) et des ventes moyennes, sans pour autant être catastrophiques : c’est la fin de génération, on ressert des concepts éculés pour en garder sous le pied pour la nouvelle génération de consoles en fin d’année. J’en reparlerai, je kiffe sa race Gears of War.

 

(Et EA a mis à disposition l'OST de Bulletstorm : http://ll.assets.ea.com/nawp/na/u/f/...kbs_tagged.zip )

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