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14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 07:33

Le deuxième volet de ma semaine thématique sur l’Insurrection de Varsovie est consacré au musée établi en 2004 à la mémoire de l’évènement, le Muzeum Powstania Warszawskiego.

 

Alors je tiens d’abord à le préciser tout de suite : je ne sais pas si j’aime ou je n’aime pas le Musée, que j’ai visité par deux fois, à un an d’intervalle : une première fois lors de mes premières heures à Varsovie, et la seconde fois après plus de cinq mois de vie dans la capitale polonaise. Et cela change beaucoup la perspective envers les évènements (mais pas tellement les griefs que j’ai contre ce Musée à la Michael Bay).

 

Présentons factuellement ce qui est, ma foi, un fort beau musée. Il est situé un peu à l’écart du centre-ville, dans le quartier de Wola (c’est chez moi !), à, disons, un peu moins d’une dizaine de minutes en tramway de la Gare Centrale (Dworzec Centralny). C’est un musée tout neuf, inauguré en 2004. Pourquoi si tard ? Eh bien, disons que nos amis les Rouges n’étaient pas trop d’accord pour célébrer la mémoire de leurs ennemis résistants : déjà, à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, tous les dirigeants et commandants de l’Armia Krajowa (AK, Armée Nationale) ont été jugés à Moscou pour collaboration avec les Nazis (WTF ?) et déportés au goulag, où ils sont tous morts. Après la petite relâche du régime coco, une Association a été créée en 1983 mais cela a pris du temps pour mettre en place ce qui représente, je dois l’admettre, un travail assez titanesque. Car j’ai beau ne pas être d’accord avec plusieurs orientations du musée, il faut bien se rendre compte que pour le passionné de la période, le musée est une véritable mine d’or : il y a des tiroirs absolument partout avec des pages et des pages d’informations, ainsi que des bornes qui présentent les destins détaillés de plusieurs centaines de combattants, de civils, etc. C’est assez incroyable.

 

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La visite du musée commence par une remise de l’Insurrection dans son contexte, avec plusieurs vidéos explicatives, etc, mais surtout, le premier truc qui choque quand on entre dans le Musée, c’est le grand mur noir qui nous fait face et à l’intérieur duquel bat un cœur, le cœur de la ville. C’est assez perturbant, d’autant plus que vous ne trouverez jamais le silence dans le Musée : il y a toujours, en fond, des bruits de tirs de mitraillettes, d’obus qui explosent, etc… C’est le côté Michael Bay du Musée, on aime ou on n’aime pas. Je suis toujours pas décidé, personnellement.

 

Après commencent les explications sur la mise en place de la Godzina-W, l’Heure-W, le 1er août à 17h pour le lancement de l’Insurrection, puis les premiers jours, l’euphorie, les premiers revers, etc... Beaucoup de témoignages vidéos, de reconstitutions de salles et d’objets d’époque. Dans la salle principale trône une réplique grandeur nature d’un B-24 Liberator. Alors, je le concède aisément, je ne suis pas un expert de la Seconde Guerre Mondiale, et les flingues, ça a jamais été ma grande passion, mais pour les amoureux de l’Histoire de cette guerre, ce Musée est phénoménal.

 

Le rez-de-chaussée du musée est donc très explicatif, par un ordre chronologique très détaillé, l’on comprend aisément ce qu’il s’est passé les premiers jours. Dans un coin du grand hall, un écran géant passe un documentaire d’une vingtaine de minutes retraçant l’Insurrection avec des images de propagande polonaise d’époque. Très très intéressant mais malheureusement, il n’y a pas beaucoup de monde qui s’y arrête. Peut-être parce qu’ils sont attirés par un autre film, La Ville en Ruines. Pour 2 PLN de plus à l’entrée, vous pouvez survoler Varsovie en 3D au début de l’année 1945. A faire quand l’on a déjà un peu repéré la ville pour savoir quoi est où, et se rendre compte encore plus du désastre. C’est très bon, même si la 3D est plus gadget qu’autre chose, mais ce n’est pas bien grave.

 

Vous me direz, « mais jusque-là Vivien, tu es plutôt élogieux sur le Musée ». Ah mais oui mes bonnes gens, mais attendez, ça, c’était le rez-de-chaussée, il y a un premier étage. Et ils ont pas dû engager le même type pour composer les deux expositions.

C’est une catastrophe. On ne comprend strictement rien. L’ordre chronologique est abandonné en faveur d’un ordre thématique où tout se mélange, et il y a beaucoup moins de matériel, si bien que le néophyte sera perdu dès ses premiers pas, aura l’impression de piétiner, de tourner en rond et n’aura plus qu’une envie : partir. D’autant plus que les détails un brin nationalistes aisément pardonnables dans le contexte du rez-de-chaussée virent dans un patriotisme de mauvais goût à l’étage. Sérieusement, la petite partie sur la période communiste post-1945, elle sert à quoi à part faire tâche dans l’ensemble ? Il y a bien évidemment de jolies salles, toujours, notamment celle consacrée aux enfants lors de l’Insurrection, qui met carrément la larme à l’œil (photo d’un cercueil d’un gamin de treize ans qui s’est fait fauché par un sniper alors qu’il transmettait des ordres, avec dans une vitrine ses effets personnels et sa chemise transpercée de part en part).

 

Mais vraiment, si vous ne connaissez pas l’Histoire de l’Insurrection, vous risquez de louper la Capitulation, qui est cachée dans le recoin d’un couloir. Au début, j’avais pas compris que les Polonais avaient perdus. Ah mais si, regarde Vivien, ils l’ont marqué en tout petit, là, retourne sur tes pas, tu verras, ah oui d’accord.

 

Voilà donc mon avis sur le Musée, qui, comme je l’ai dit, a de nombreux défauts. Pour autant, quiconque passe par Varsovie se doit de visiter le Musée de l’Insurrection pour comprendre la ville, tout simplement. C’est l’acte fondateur de la Pologne post-Seconde Guerre Mondiale, un élément de fierté immense, et le Musée se met au niveau de cette fierté avec son emballage grand spectacle, sans pour autant renier l’information qu’on trouve en abondance. Le rez-de-chaussée du Musée est tellement bon qu’aller, on peut pardonner le médiocre premier étage.

 

Le prix du ticket plein tarif est de 14 PLN, tarif spécial à 10 PLN, dans les deux cas le film en 3D est à 2 PLN.

Le musée est ouvert :

Lundi : 8.00 – 18.00

Mardi : fermé

Mercredi : 8.00 – 18.00

Jeudi : 8.00 – 20.00

Vendredi : 8.00 – 18.00

Samedi et dimanche : 10.00 – 18.00

 

Oh, et c’est gratuit le dimanche (sauf le film, qui reste à 2 PLN).

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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 07:28

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Cette semaine, j’ai décidé de consacrer trois articles à l’Insurrection de Varsovie. Aujourd’hui, je parlerai de l’Insurrection en elle-même, tandis que mercredi, il sera question du Musée de l’Insurrection ouvert depuis quelques années. Enfin, vendredi, je parlerai avec tendresse d’un excellent livre, le Mémoire de l’Insurrection de Varsovie du poète Miron Bialoszewski, qui en a été témoin et acteur.

 

[C’est la guerre, alors évidemment, les enfants, vous regardez pas les images]

 

Lors de la Seconde Guerre Mondiale, il y a eu deux insurrections à Varsovie : celle du ghetto en 1943, et celle de la ville entière, à la fin de l’été 1944. C’est de cette dernière qu’il sera question aujourd’hui.

C’est un épisode assez méconnu de la Seconde Guerre Mondiale, mais cela a été un évènement fort d’héroïsme et de bravoure. Replaçons les faits dans leur contexte, si vous voulez bien.

Début de l’été 1944 : l’Armée rouge avance inexorablement sur le Front de l’Est, écrasant l’Armée allemande et s’approche de Varsovie. La guerre est déjà perdue pour l’Allemagne, et gagnée pour l’Union Soviétique. Ce n’est plus qu’une question de temps. L’Armia Krajowa (AK, Armée Nationale) se doit d’assurer la souveraineté de la Pologne face à un Staline qui ne rêve que de l'annexer, tandis que la position des Alliés est bien trop floue. Il faut que la ville se soulève et se libère afin de pouvoir opposer à l’URSS, lorsque celle-ci prendra la ville, des arguments de poids pour l’indépendance et la liberté de la Pologne. D’autant plus que durant la guerre, les deux résistances, l’AK et le réseau communiste n’ont pas du tout collaboré, ils se sont affrontés, en plus de se battre avec les Allemands ! Le sort des résistants de l’AK, représentants du gouvernement polonais en exil à Londres, était déjà scellé : au goulag ou directement au poteau d’exécution. Souvenez-vous de Katyn.

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Un obus de deux tonnes tombe sur un bâtiment de Varsovie le 28 août 1944

 

Il faut libérer la ville ! Libérer Varsovie ! L’Insurrection de Varsovie n’a rien d’un soulèvement populaire spontané. Cela aurait été un terrible échec face à la machine de destruction nazie. Le gouvernement polonais en exil à Londres a de tel plans depuis 1942, et même si la décision de faire se soulever Varsovie rencontre beaucoup d’arguments contraires lors des débats, c’est finalement le Commandement intérieur en Pologne qui a le dernier mot : le 1er août à 17h00 sera l’Heure-W, l’heure du début de l’Insurrection. La majorité des Polonais liés aux réseaux souterrains sont au courant par diverses manières, ce qui fait qu’une trop grande confusion a pu être empêchée.

Une bombe explose dans le quartier général de la Gestapo à 17h00 précise, et c’est le début de l’Insurrection. Malheureusement, les Allemands ont reçu l’information une heure avant le déclenchement des combats et peuvent organiser une rapide résistance, contrant les Insurgés dans la prise de leurs objectifs cruciaux, bien aidés par l’inexpérience des combattants. Les Insurgés remportent leurs plus grandes victoires dans le Centre, la Vieille Ville et Wola (c’est chez moi).

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Patrouille polonaise le 1er août 1944

 

Rapidement, la tactique n’est plus offensive mais défensive : les civils érigent des barricades dans les rues avec ce qu’ils trouvent pendant que les soldats défendent les positions. C’est une implication totale de la population varsovienne dans l’Insurrection, personne ne se défile, pas même les enfants qui courent entre les balles des terribles snipers nazis pour délivrer les ordres et le courrier. Un magnifique monument commémore leur sacrifice dans la Vieille Ville de Varsovie.

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Le monument aux enfants soldats morts lors de l’Insurrection

 

Seulement, l’euphorie de la liberté n’est que de courte durée. Rapidement, les Nazis contre-attaquent. Ils reprennent l’ancien ghetto le 4 août, ainsi qu’une partie de Wola, où ils massacrent entre 50 000 et 100 000 civils de manière atroce (une gigantesque plaque commémorative est installée à deux rues de mon appartement). Les Allemands pensaient saper le moral des Polonais pour éviter une guerre urbaine, ils n’ont fait que renforcer leur détermination. Les Nazis vont donc devoir se « salir les mains » en reprenant la ville rue par rue. Du 7 au 18 août, les combats sont terribles mais les positions se maintiennent. Les civils et les Insurgés sont bombardés jours et nuits par une pluie d’obus tirés depuis des canons de l’autre rive ou bien par des bombes lâchés par des avions volant en piqué.

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Des victimes de massacres allemands début août 1944

 

La Vieille Ville tombe à la fin du mois d’août et la population s’enfuit par les égouts le 2 septembre. Après un mois de combat, les Varsoviens y croient encore mais le manque de soutien des Alliés, qui se voient empêcher par Staline d’utiliser ses bases aériennes, et donc de l’URSS, mine le moral des troupes. Le coup de grâce est porté le 10 septembre 1944 lorsque l’Armée rouge arrive sur les rives de la Vistule et s’arrête pour laisser le temps aux Nazis de finir le travail, sans les inquiéter le moins du monde. Personne ne viendra plus aider les Insurgés, il faut se faire une raison, et malgré une résistance exceptionnelle, le 2 octobre 1944, le général Bor-Komorowski signe la capitulation polonaise, mettant fin à deux mois de combats d’une intensité rarement égalée.

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Bombardement de la Vieille Ville

 

Quel bilan ? En 63 jours, 18 000 soldats polonais furent tués, ainsi qu’entre 160 000 et 180 000 civils. La population restante fut entièrement déportée et parquée dans des camps. En 1939, il y avait 1 500 000 habitants à Varsovie. Lorsque les Soviétiques prirent la ville début 1945, il ne restait plus qu’un millier de personnes qui vivotaient dans les ruines d’une ville à 85% détruite. Car oui, il ne restait presque rien de Varsovie après la bataille de 1939, la destruction totale du ghetto en 1943, l’Insurrection en 1944, qui fut suivie par l’ordre d’Hitler de raser maison par maison tout ce qui restait de la capitale de la Pologne.

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La Vieille Ville en Janvier 1945

 

Le 1er octobre, la veille de la capitulation la radio de Varsovie lançait son dernier message au reste du monde par une voix déchirée et sanglotante qui prononça ces paroles :

 

 « Voilà la sombre vérité — nous avons été traités pire que les satellites d'Hitler, pire que l'Italie, pire que la Roumanie, pire que la Finlande... Dieu qui est juste, dans sa toute-puissance châtiera la terrible injure faite à la nation polonaise et il punira tous les coupables... » 

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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 07:20

Comme promis, tous les dimanches, je posterai une chanson polonaise ou slovaque ou que sais-je encore. Aujourd'hui, Co O Mne Vies, par Dara Rollins, et c'est slovaque.

 

 

(J'ai jamais promis de la grande musique.)

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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 07:25

En Pologne, nous sommes en pleine période de collecte des impôts. Rien d’assez exaltant pour que je vous en parle, vu comme ça. Et pourtant.

 

Depuis quelques années, les Polonais ont la possibilité de dédier 1% de leur impôt sur le revenu à un don à une Association ou Fondation de leur choix, dans un système inspiré d’une expérience hongroise. Tout cela a été amélioré par la suite, avec notamment la simplification du système : il n’est plus nécessaire d’inscrire les coordonnées bancaires de l’association, mais juste son nom.

Sur le papier, ça semble super bien, ça devrait en théorie bien aider les ONG à se financer et à fonctionner. Oui mais non, car le revers de la médaille est assez sombre.

 

Tout d’abord, le problème est psychologique : les contribuables ont l’impression de donner par ce biais aux ONG et se disent souvent, par la suite, qu’ils n’ont pas besoin de mettre la main à la poche pour une quelconque association car ils l’ont déjà fait.

 

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En réalité, c’est l’Etat polonais qui alloue 1% de l’argent collecté par le biais de l’impôt sur le revenu aux ONG choisies par les contribuables. Dans tous les cas, le contribuable aurait versé ce pourcent à l’Etat, il n’y a aucun don, il choisit juste à qui son argent est alloué. D’où une augmentation substantielle des revenus des Fondations par ce biais, mais une baisse des rentrées d’argent via les dons.

 

Mais tout de même, c’est bien de pouvoir choisir où va son argent, toutes les associations peuvent en profiter, on peut donner à ceux qui en ont le plus besoin.

 

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Le système est pervers. En Pologne, les spots publicitaires télévisuelles ou radiophoniques sont généralement alloués à prix réduits aux ONG, ou parfois gratuitement, et il en va de même pour les espaces d’affichage. Seulement, c’est bien beau, mais il faut pouvoir se payer la réalisation de cette pub, pour amasser le plus de 1% possible. Et l’engrenage se met en marche : pour capter le plus d’argent possible, les plus grosses ONG consacrent une part toujours plus importante de leurs fonds pour de grandes campagnes marketings, tandis que les plus petites, qui ont déjà du mal à survivre, n’ont plus qu’à prier que quelqu’un les remarque dans cet immense bataille publicitaire, qui ne profite qu’aux ONG les plus riches. Je trouve cela très malsain de voir absolument partout dans Varsovie de grandes affiches avec de petits cancéreux ou des lits d’hôpitaux, avec des slogans genre « Twoj 1%, jego życie » (Ton 1%, sa vie), ou des spots publicitaires qui rivalisent de pathos pour faire pleurer dans les chaumières.

 

C’est clairement un système qui partait d’un bon sentiment, mais qui a un effet pervers : faire amasser de l’argent aux grosses ONG et assécher financièrement les plus petites.

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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 07:30

Comme je le disais dans ma dernière note, j'ai de la visite depuis mercredi, ce qui m'a laissé peu de temps pour préparer mon billet du lundi. Et comme ils font à la télévision, pour remplir le vide, je vais mettre quelques clips musicaux. Mais pas n'importe lesquels, voyons, je suis tout de même soigneux : voici trois adaptations polonaises de chansons françaises. Ca vaut le coup d'écouter, vraiment.

 

Une reprise de Qui Saura

 

Une reprise de Tous les Garçons et les Filles

 

Une reprise d'Aïcha

 

Voili voilou.

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29 février 2012 3 29 /02 /février /2012 07:20

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Après Wszytsko, co kocham, je me suis lancé dans le visionnage d’un autre film polonais, 1920 Bitwa Warszawska, en français 1920 : La Bataille de Varsovie. Sorti le 30 septembre 2011, Bitwa est le premier film polonais à sortir en 3D, avec un budget gigantesque. Déjà lorsque j’étais à Cracovie fin août, c’était la folie, les affiches géantes barraient les murs, une grosse grosse campagne marketing.

Mais pour quoi au final ?

 

Commençons par un petit contexte. Après avoir acquis son indépendance en 1918 comme je le relatais dans cet article, le Maréchal Pilsudski veut aller libérer les Ukrainiens pour former une Fédération des Etats indépendants entre la terrible Germanie et les Bolcheviques, le tout dans un contexte d’accrochages permanents avec la Russie soviétique en pleine guerre civile entre Rouges et Blancs. Pilsudski lance donc les armées polonaises vers Kiev, libère la ville mais se prend de plein fouet la contre-offensive soviétique, qui décime l’armée polonaise et l’accule jusqu’aux portes de Varsovie. Et là, c’est le « miracle de la Vistule » : Pilsudski tente la manœuvre de la dernière chance, un suicide militaire, et qui, contre toute attente, réussit. Voilà, je viens de vous raconter le film, mais en même temps vous pensiez vraiment que les Polonais allaient faire un film où ils se font ratatiner ? Et puis Varsovie serait tombée, on serait tous en Sovietie aujourd’hui (coucou Michel Sardou).

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On veut des frites !

 

Comment est le film ?

C’est perturbant. J’ai passé, globalement, un bon moment, mais je n’ai pas cessé de pester contre le ridicule de certaines situations. Le film s’ouvre sur une réunion entre Lénine et les dirigeants de la Russie, avec le gros Staline dégueulasse et grossier. Là j’ai cru que j’allais juste éteindre le film et faire autre chose, ils présentent Lénine comme le va-t-en-guerre qui a tout précipité. Ok, qui c’est qui a lancé ses armées sur Kiev ? La Pologne, ok, donc voilà. J’ai failli m’étrangler devant la caricature. Et je passe sur les représentations des soldats bolchéviques, qui sont dépeints comme des animaux. Il n’y a pas un personnage soviétique, du paysan au général, qui soit « normal ». Il n’a pas à être sympathique au spectateur, je m’en fiche, mais juste ne pas rendre cela caricatural. Oui, c’est un film polonais pour les Polonais, je suis d’accord, mais c’est tellement grossier. J’avais pas vu un tel niveau de caricature depuis La Rafle.

Le film est centré (c’est un grand mot, j’y reviendrai) sur les aventures de Benoit Poelvoorde, ou plutôt son prête-nom polonais, Jan Krynicki, interprété par Borys Szyc. Soldat un peu bravache, grande-gueule, il lui arrive tout un tas de péripéties avec notamment un retournement de situation qui arrive au début du film qui est très très bon, vraiment.  Mais le personnage est là encore un brin caricatural. D’autant plus que Benoit Poelvoorde a une copine, la jolie Ola qui est chanteuse de cabaret. Leur relation donne juste envie de vomir des papillons et de péter des étoiles, qu’est-ce que c’est cul-cul ! Et pour ne pas spoiler, je ne dirai rien sur ce qu’advient d’Ola, mais c’est le comble du ridicule, je crois que je n’ai jamais vu ça.

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Benoit Poelvoorde est pas content.

 

Eh ben dis donc Vivien, après ce que tu viens de dire, difficile de croire que tu as un minimum apprécié le film. J’avoue, et ce n’est pas fini. Parlons de la 3D. Déjà, j’ai vu le film en 2D parce que je ne supporte pas de porter des lunettes 3D qui assombrissent le film (coucou Pirates des Caraïbes 4). Et comme les réalisateurs ne savent pas user de la 3D de manière intelligente, Bitwa ne déroge pas à la règle : on se tape tous les plans pourris et convenus faits juste pour utiliser la 3D. Le film est à l’usage de la 3D et non l’inverse. Tout le film, je l’ai attendue, et évidemment, elle a fini par arriver, la tache de sang en 3D qui est censée de répandre sur le spectateur. Sans surprise, le plan est merdique.

 

Je crois que j’en ai fini avec ce que je n’ai pas aimé dans le film. Ça fait beaucoup. Mais pourtant, on passe globalement un moment pas désagréable. Ce n’est clairement pas un chef-d’œuvre, et ce pour une seule et unique raison : la portée commerciale du film. Qui dit gros investissement dit haut seuil de rentabilité. Donc il faut plaire. J’imagine très bien le réalisateur, Hoffman, avoir son petit cahier, et faire une liste de ce qu’il doit mettre dans son film : « alors j’ai une histoire d’amour, check, j’ai de la 3D, check, j’ai une petite critique social, check, on voit le gros Staline, check, une grosse bataille, check » ad vitam eternam. Tout s’enchaine sans aucun lien, c’est un patchwork de séquences.

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Benoit Poelvoorde trimballe sa nouvelle femme.

 

Mais il y a des séquences réussies : les batailles par exemple, qui constituent les deux-tiers du film. C’est plutôt bien filmé, avec beaucoup de rythme. Il y a des plans pris en diagonale on voit pas trop l’intérêt mais tant pis, les effets sont bons, la musique alterne l’épique et le bon. Les combats font très « réels », c’est très gore et c’est très souvent du corps à corps à coups de baïonnettes de crosses. Là-dessus, c’est plutôt du bon boulot. Une chevauchée désespérée m’a même donné de gros frissons.

 

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Benoit Poelvoorde fronce les sourcils.

 

Alors d’accord, la liste des points positifs parait diablement réduite en comparaison de la liste que j’ai fait des points négatifs (et j’ai pas parlé des tentatives d’humour qui tombent à plat c’est une horreur), mais à la fin du film, on n’est pas en colère ou attristé par le film, on est juste déçu car ça aurait pu être bien mieux. C’est un film de guerre sur une période qui n’est pas beaucoup abordée au cinéma donc c'est plutôt rafraichissant ; niveau action, c’est plutôt bon, donc j’ai envie de dire que le film remplit très bien son objectif principal, qui pourrait se résumer à boom-bam-takatakatakataka-shblaaaaaarf-aaaarg. Le reste n’est pas foncièrement mauvais, c’est juste très maladroit. Si je devais donner une note qui résumerait ce que j’en ai pensé, ça serait 5/10 : au-dessus, c’est bon, en-dessous, c’est mauvais. La note typique d’un film dont on ne sait pas trop quoi penser.

 

Après, il y a toute la symbologie chrétienne présente le long du film qui me donne des boutons, mais bon, la Pologne en 1920, c’était logique, c’est juste mon ultra-laïcisme primaire qui est heurté dans son petit for intérieur.

 

Pour finir, bien évidemment, la bande-annonce :

 
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27 février 2012 1 27 /02 /février /2012 06:59

Quelques jours après mon arrivée en Slovaquie, j’ai pu participer à ma première soirée Erasmus, qui fut (plus ou moins) mémorable. J’y ai rencontré d’autres étudiants français, dont certains qui étaient déjà là l’année précédente. Je les ai tout de suite trouvé sympathiques, d’autant qu’ils me payaient des coups de Tatransky Caj (Tchaille), un alcool noir très sucré. J’aurai dû me douter qu’il y avait anguille sous roche lorsqu’ils m’ont dit « ce soir, c’est ton soir ». Ils avaient oublié de me préciser que cet alcool était à 72°. Au bout de cinq ou six verres (vous pensez vraiment que je m’en souviens combien j’en ai bu ?), je me rappelle juste que j’étais assis sur un canapé à côté d’une Polonaise, trou noir, et je me suis réveillé à côté d’une autre Polonaise. Personne n’a jamais voulu me dire ce qu’il s’était passé (j’en ai une vague idée, j’ai des flashs, mais la bienséance m’empêche d’en parler).

Bref, voici une petite introduction expliquant ce qu’il ne faut pas faire avec du Tatransky Caj : en boire trop.

 

Le Tatransky Caj (littéralement le « Thé des Tatras ») est donc une eau de vie slovaque venue des Hautes Tatras qui se décline en cinq versions : 32°, 42°, 52°, 62° et 72°. Il s’agit de thé trempé dans de l’alcool concentré. Celui-ci peut se couper ou même se boire chaud. Personnellement, je ne l’ai bu qu’en version shot.

 

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Cet alcool est vite devenu le symbole de « ouais on boit de l’alcool trop fort on est troooooooop des oufs » alors que généralement, les demoiselles Turques qui achetaient la bouteille ne pouvaient en boire qu’un shot et ne pouvait pas vider la bouteille, et ce même en s’y mettant à une dizaine de personnes, mais c’était in de boire du Tatransky Caj parce que c’était l’alcool le plus fort, quoi. Personnellement, j’ai toujours préféré une bonne hruska. D’ailleurs, les Slovaques n’en boivent pas très souvent : déjà, le prix est assez élevé en supermarché comparé aux autres spiritueux locaux, et ensuite, ça dépend des goûts, mais cela a quand même un goût sucré assez particulier.

 

En tant que bons gentlemen, il est plus sage de se contenter d’un ou deux petits shots de Tatransky Caj en apéritif ou en digestif. C’est comme ça que je l’ai toujours préféré, en tout cas.

 

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22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 09:56

J’ai fait la connaissance de Clony alors que je me baladais dans le centre commercial de Banska Bystrica, Europa. C’était la période d’Halloween, et je me cherchais un déguisement. Si j’ai fini par me déguiser en Zombie Hunter Cow-Boy With Dinosaur from Outer-Space, je n’ai pas pu résister à adopter Clony, tout seul à côté du vilain Darth Vader qui ne faisait rien qu’à le bizuter avec sa grande bouille noire.

 

Clony est tout d’abord resté accroché au mur de ma chambre un bon bout de temps, seul entre le billet d’entrée au gala de l’Université et des drapeaux slovaque et polonais. Mais ça, c’était en 2010. 2011 a été une toute autre année pour Clony, qui s’est mis à découvrir le monde ! Nul besoin de courir de Coruscant à Kashyyyk en passant par Mon Calamari pour voir du pays, l’Europe Centrale est déjà bien suffisante.

 

Alors que Clony était tout timidement accroché au mur de ma chambre, un trublion français me l’a emprunté pour faire le petit foufou, et c’est là que mon cher ami s’est totalement affranchi de moi. Il a d’abord été à un concert de death hard rock metal black grindcore, duquel il est revenu indemne.

 

Il est ensuite parti à Kosice avec moi pour les Erasmus Days.

 

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Ce fut le début de la fin. Clony se mit alors à mener une vie de bohème, entre boisson et guitare :

 

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Horrifié par son état qui se détériorait de jour en jour, je me suis décidé à le rapatrier en France. Nous sommes donc allés à Prague, où il n’a pu s’empêcher de se goinfrer au KFC.

 

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Aujourd’hui, Clony repose à nouveau contre un mur, mais chez moi, en France, désormais, avec comme souvenir de toute son expérience d’anciennes traces de rouge à lèvres déposées près de ce qui doit être la bouche d’un soldat de l’Armée de la République, et sur son crâne, tel un Fabien Barthez de l'hyperespace.

 

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20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 07:02

Pour le grand public, le jeu vidéo reste un média principalement développé par les Japonais et les Anglo-Saxons avec une petite incursion française (Infogrammes puis Ubisoft).

On voit généralement les développeurs d’Europe Centrale et Oriental comme des producteurs en série de grosses bouses vidéoludiques. Il y en a, certes, mais bon, en France, on a eu Mindscape qui est passé de développeur historique honorable à usine à daubes après son rachat, avant de fermer en août 2011 (ce sont eux les responsables de Bienvenue chez les Ch’tits et Fort Boyard).

 

Dois-je rappeler les nombreux jeux excellents qui viennent de l’Est ? Nous devons à l’Ukraine le très bon FPS en monde ouvert S.T.A.L.K.E.R., autour de la thématique de Tchernobyl, ou bien encore l’adaptation vidéoludique du roman Metro 2033, qui va connaitre une suite baptisée The Last Light dans les mois à venir.

Nos amis tchèques de Bohemia Interactive ont développé Operation Flashpoint, qui a donné par la suite la simulation militaire très pointue ArmA, que j’ai toujours rêvé de faire tourner sur un de mes PC mais qui a toujours été trop gourmande.

Je n’ai pas connaissance de jeu vidéo développé en Slovaquie, mais il doit bien exister des simulations de jeu à boire de la Borovicka ou de bûcheron qui ont dû voir le jour.

 

Mais si un pays se démarque dans le marché du jeu vidéo en Europe Centrale, c’est bien la Pologne, aussi bien sur PC que sur consoles. Je ne vais pas revenir sur l’histoire du jeu vidéo en Pologne, ce Monsieur a écrit un article sur son blog qui fait office de petit historique des jeux marquants et je ne m’y connais de toute façon pas, alors je ne ferai que le plagier.

Non, je vais plutôt m’attarder sur les jeux vidéo que l’on pourrait appeler « contemporains », c’est-à-dire sortis depuis l’avènement des consoles dites « next-gen » : la Xbox 360 et la PlayStation 3. Je ne présenterai ici que trois studios : Techland, Reality Pump, People Can Fly et CD Projekt. Merde, ça fait quatre. Ok, je parlerai pas de Reality Pump, de toute façon ils n’ont fait que Two Worlds I & II et Earth 2140.

 

Commençons par People Can Fly, parce que leur nom est vraiment cool. Des trois, c’est celui qui a sorti le moins de jeux AAA, mais Epic Games (Unreal, Gears of War) est actionnaire majoritaire depuis 2007, ce qui est quand même quelque chose d’assez révélateur.

People Can Fly, c’est clairement du jeu d’action bien bourrin. Fondé en 2002, ils ont développé Painkiller, FPS explosif et survolté dans le genre de Serious Sam, avant de développer du contenu additionnel pour la version PC de Gears of War et de finalement en réaliser l’entière adaptation. En 2011, ils sortent un jeu qui m’a particulièrement fait plaisir : Bulletstorm, un FPS scoring assez délirant. Le jeu a obtenu 84% sur Metacritic pour la version Xbox 360, ce qui est une excellente note. Franchement, quand on voit le trailer, qui peut penser que c’est polonais (attention ça gicle) ?

 


 

 

CD Projekt a joué un grand rôle dans la démocratisation du jeu vidéo en Pologne. Depuis 1994, ils éditent et traduisent les plus gros hits du jeu vidéo sur PC, avec l’emploi d’acteurs confirmés. En 2002, l’éditeur lance son propre studio de développement, CD Projekt RED.

CD Projekt n’a pas développé beaucoup de jeux. En fait, il n’en ont développé que deux : The Witcher I & II, des jeux de rôles sur PC qui ont connu un énorme succès.

J’étais à Varsovie pour le lancement de The Witcher II : c’est simple, partout où j’allais, il n’y en avait que pour Wiedzmin II (le nom polonais, pour ceux qui suivent pas). Empik, l’équivalent polonais de la FNAC, avait des affiches publicitaires pour le jeu à tous les étages. Il faisait même l’actualité des journaux télévisés. Et Barack Obama, en voyage diplomatique en Pologne (je l'ai vu ! je l'ai vu !) s'est vu carrément offrir un exemplaire du jeu !

Comment expliquer la folie The Witcher ? Tout simplement parce qu’il ne s’agit pas d’une franchise spécialement créée pour le jeu mais l’adaptation d’une série de romans fantastique écrits par Andrzej Sapkowski et qui relèvent de l’institution en Pologne. N’ayant jamais lu aucun tome, je ne peux juger de rien, mais il n’est pas rare dans le bus que je croise des personnes, des adolescents aux mecs de 40 ans, qui lisent un livre de la série Wiedzmin. Je m’y mettrai un jour, une traduction française existe.

The Witcher (2007), c’est 81% sur Metacritic et 1,2 millions d’exemplaires vendus dans le monde. The Witcher II (2011) a fait mieux avec 88% sur Metacritic pour 1 millions d’exemplaires vendus. CD Projekt estime à 4,5 millions le nombre de copies pirates, et pourtant ils ont eu l’audace de proposer un jeu DRM-free (sans protections contre le piratage, qui sont très contraignantes pour les acheteurs mais rapidement contournées par les pirates) pour montrer leur engagement auprès de la communauté gamer, tout en sortant leur jeu à un prix beaucoup plus bas que les autres productions, et dans une édition majestueuse remplie de goodies… Cela aurait de quoi dégoûter n’importe qui mais cela ne leur a pour autant pas fait renier leur philosophie, ils sont toujours opposés aux DRM. Ils sont grands, chez CD Projekt.

La série The Witcher, c’est peu ou prou la référence du jeu de rôle scénarisé (par opposition aux jeux libres à la Elder Scrolls) sur ordinateur, avec un environnement très adulte. Un troisième opus est en chantier, après une adaptation sur Xbox 360 du II qui doit arriver cette année.

 


 

 

Enfin, le dernier studio que je tiens à présenter se nomme Techland, pour qui j’ai une affection toute particulière due aux deux premiers opus de sa série Call of Juarez, qui ne furent pas de grands jeux, mais parfois cela ne s’explique pas, des jeux moyens/bons peuvent devenir des coups de cœur.

Fondé en 1991, Techland a débuté comme CD Projekt, à savoir en tant que distributeur de jeux vidéo avant de se lancer en 2000 dans le développement. Ils ont toujours été très FPS : en 2003, ils sortent Chrome, un jeu bâti sur leur propre moteur, Chrome Engine, qu’ils ne cessent d’améliorer. En 2006, Techland sort Call of Juarez, un FPS à l’ambiance western où l’on dirige plusieurs personnages à la recherche du trésor de Juarez, dont un révérend. Amusement garanti. La suite (en fait une préquelle) intitulée Call of Juarez : Bound in Blood sort en 2009. J’ai toujours adoré les jeux qui se passent dans le Far West (Outlaws de LucasArts, par exemple) et cela a été un pur régal de me balader dans les grandes plaines américaines avec mon Colt à trucider des gens dans les saloons, les mines, etc. Un très très bon moment, et je n’ai pas été le seul à apprécier, le premier opus a obtenu 72% sur Metacritic et le second 78%. Ils ont sortis un troisième opus l’année dernière, The Cartel, mais qui se passe de nos jours. Résultat : c’est de la merde.

Il faut dire qu’en 2011, ils étaient bien occupés par un autre jeu : Dead Island. Cela a été l’un des jeux que j’ai le plus attendu de l’année. Il met aux prises un personnage sur une île paradisiaque en prise avec une invasion de zombies. Le jeu est ouvert, fait la part belle à l’arme blanche et peut se jouer en coopération jusqu’à 4 joueurs. Au final, Dead Island a été assez décevant comparé à ce qu’on en attendait mais cela reste un bon jeu qui s’est écoulé à 3 millions d’exemplaires en 4 mois. Une suite, Dead World, a déjà été mise en chantier.

Le trailer de Dead Island révélé à l’E3 2011 est magistral et a marqué les esprits de tout le monde lors du principal salon mondial de jeux vidéo. Je vous conseille vraiment de le regarder, la mise en scène est juste géniale.

 

 

Normalement, à ce niveau de l’article, je dois déjà avoir perdu tous les lecteurs qui ont commencé à le lire, sans parler de ceux effrayés juste par la longueur du truc. J’aborderai plus tard l’état du jeu vidéo en Pologne, avec notamment une prédominance du jeu sur PC ainsi qu’un attrait tout particulier pour les Free-to-play.

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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 07:56

Je vais bientôt recevoir de la visite. Eh oui. Cela fait bien plaisir de voir quelqu’un traverser vents et marées pour serrer ma main, dormir dans mon lit, manger ma nourriture et voler mes femmes.

Seulement, je suis un ami, certes, mais je ne suis pas un baby-sitter. Il faudra donc que ce Sieur se débrouille parfois par lui-même. Comme je suis une grande âme, j’offre, à lui et à vous, un petit dictionnaire d’expressions utiles en Pologne.

 

Bonjour : Dzien Dobry [Djienn Dobry]

Au-revoir : Do widzenia [Do vidzénia]

Salut : Cześć [Tchestch]

Merci : Dziękuję [Djiekuyé]

Oui : Tak

Non : Nie [Nié]

Excusez-moi : Przepraszam [Pjépracham]

Comment ça va ? : Jak się masz ? [Jak sié mach?]

Bien : Dobrze [Dobjé]

Mal : Źle [Jlé]

Et toi ? : A ty ?

Comment tu t’appelles ? : Jak masz na imię ? [Yak mach na imié]

Je m’appelle... : Mam na imię… [Mam na imié]

Quel âge as-tu ? : Ile masz lat ? [Ilé mach late]

J’ai XX ans : Mam XXX lat [Mam XX late]

 

Qu’est-ce que c’est ? : Co to jest ?[Tso to yest]

Pouvez-vous m’aider ? : Czy może mi Pan / Pani pomóc? [Tché mojé mi Pane / Pani pomouch]

Parlez-vous anglais ? : Czy mowisz po angielsku ? [Tché movich po anguielskou]

Je ne comprends pas : Nie rozumiem [Nié rozoumièm]

Je ne sais pas : Nie wiem [Nié viem]

 

 

Où est la gare s’il vous plait ? : Czy wie Pan / Pani gdzie jest dworzec? [Tché vié Pan / Pani gdjié yest dvorzets]

A droite : W prawo [Vpravo]

A gauche : W lewo [Vlévo]

Tout droit : Prosto

 

 

Combien ça coûte ? : Ile kosztuje ? [Ilé kochtu-yé]

Le menu s’il vous plait : Menu poproszę [Menu poproché]

Je voudrai une salade et de l’eau minérale : Poproszę sałatkę i wodę mineralną [Poproché sa-oua-tké i wodé mineralna]

L’addition ! : Poproszę rachunek. [Poproché rarrounek]

 

 

Une bière, s’il vous plait ! : Poproszę jedno piwo [Poproché yedno pivo]

Une bouteille de vodka avec six RedBull s’il vous plait : Poprosze jedna butelkę vodki i sześć RedBulli [Poproché yedna boutelké vodki i tchesch RedBouli]

Un mètre d’absinthe, merci ! : Jeden metr Absyntu

Je suis malade : Jestem chory [Yestem rrory]

Je crois que je me sens pas bien… : Chyba nie czuję się zbyt dobrze... [Rryba nié chouyé chié zbet dobjé]

Où sont les toilettes ? : Gdzie jest toaleta ? [Gdjié yest toileta]

 

Je t’offre un verre ? : Moge ci postawić drinka ?

Tu as de beaux yeux : Masz piękne oczy

Tu es mannequin ? : Czy jesteś modelką ?

Tu es très jolie : Jesteś bardzo ładna

Ton père est un voleur, il a volé toutes les étoiles du ciel pour les mettre dans tes yeux : Twój ojciec jest złodziejem, ukradł wszystkie gwiazdy z nieba i umieścił je w twoich oczach

Tu es plus belle de jour en jour, et ce soir, tu ressembles à demain : Jesteś piękniejsza z każdym dniem, a dzisiaj wyglądasz jak jutro.

De quelle région du paradis est-ce que tu viens ? : Z którego regionu raju pochodzisz?

Tu fais quoi dans la vie ? : Czym się zajmujesz w życiu?

Tu vis chez tes parents ? : Mieszkasz z rodzicami?

Qu’est-ce que tu aimes dans la vie ? : Co lubisz robić?

Moi aussi j’adore ça ! On a vraiment pleins de points communs : Ja też ! Uwielbiam to! Mamy dużo wspólnego.

Je travaille pour la Fédération Française de Football et j’évalue l’accueil réservé aux étrangers. Tu veux te montrer digne de ton pays ? : Pracuję dla francuskiej federacji futbolowej i sprawdzam jak witacie obcokrajowców. Chcesz żeby twój kraj był z ciebie dumny?

Tu sais, j’ai beaucoup d’argent : No wiesz, mam dużo pieniędzy.

Ça te dirait qu’on parte d’ici et qu’on aille chez moi ? J’ai du bon vin français : Chciałabyć stąd wyjść i pojść do mnie? Mam dobre francuskie wino.

Tu as de l’herpès ? : Czy masz opryszczke ?

 

 

Veux-tu danser avec moi ? : Zanańczysz ze mną?

Est-ce que tu as un petit copain ? : Masz chłopaka?

Ce n’est pas grave, il n’est pas là ce soir, non ? : To nie istotne, nie ma go tutaj, prawda?

Aller, juste pour une fois… : Oh daj spokój, tylko ten jeden raz.

Ok, c’est bon, je m’en vais, pas la peine d’appeler la police : Ok, spokojnie, już sobie idę, nie wzywaj policji.

 

 

[18+]

 

Parce que, comme partout ailleurs, les gens que vous rencontrez sont parfois de sales cons…

 

Putain ! : Kurwa ! [Kourva]

Va te faire foutre ! : Spierdalaj ! Pierdol się ! [Spierdalaille ! Pierdol chié!]

Sale con ! : Dupek ! [Doupek]

Putain de merde : Kurwa mać ! [Kourva mach]

Je t'emmerde : Wal się [Val chié]

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